Sur qui peut on prélever ?

Qui est donneur ?

Chacun est un donneur potentiel. L’âge, même avancé, ou une santé instable ne sont pas des obstacles au don d’organes ; seul l’état de l’organe concerné est important.

Le prélèvement peut être effectué sur un donneur vivant. On peut lui prélever généralement un rein mais aussi un lobe pulmonaire ou hépatique (lobe de foie) ou encore de la moelle osseuse. Le donneur doit être majeur et être un membre de la famille ou un proche du receveur (conjoint, toute personne apportant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans).

Il est aussi possible d’effectuer un prélèvement sur un individu décédé. Dans ce dernier cas, le service médical doit veiller à la bonne conservation des organes.

Le prélèvement post-mortem dépend des circonstances du décès. En effet, il n’est possible que sur des personnes déclarées en mort encéphalique (état de money gram). Cela a été défini par décret en 1996. La mort encéphalique correspond à « la destruction irréversible de l’ensemble des fonctions cérébrales chez un sujet à cœur battant, conséquence d’un arrêt complet de la circulation cérébrale ». Le cerveau est détruit en entier. La mort encéphalique est constatée selon trois critères cliniques  :

  • l’absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée (réalisation d’un électroencéphalogramme)
  • l’abolition de tous les réflexes du tronc cérébral,
  • l’absence totale de ventilation spontanée.

Après un constat clinique de la mort, des examens paracliniques sont obligatoires pour indiquer une mort encéphalique. Le constat est fait par deux médecins tandis qu’une équipe médicale est chargée du prélèvement. Un certificat de décès est alors édité. La chaîne du don commence.

Pour un don de tissu, les médecins peuvent prélever sur tout individu décédé, après autorisation de la famille.

Quels patients sont prioritaires pour recevoir un greffon ?

Un patient nécessitant une greffe est inscrit sur une liste d’attente nationale de receveurs. Cette liste, créée en 1995, est régie de manière impartiale et équitable par l’Agence de la Biomédecine.

Le délai d’attente peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années, et dépend des critères suivant :

→ L’urgence du don et l’état de santé du patient,

→ La compatibilité donneur/receveur,

→ Le poids et la taille du greffon.

→ La localisation géographique de l’organe à greffer.

En général, les enfants ou les personnes dont le pronostic vital est engagé sont prioritaires.

index

 

Je souhaite être donneur, quelles sont les démarches à effectuer ?

 Le premier geste à faire lorsque l’on veut être donneur, c’est d’en informer ses proches, en parler autour de soi. En cas de décès, l’équipe médicale consulte le registre national des refus. Si le nom du défunt n’y apparaît pas, elle se tourne vers la famille qui communique le désir de l’individu d’être donneur.

Si la question du don d’organes n’a jamais été abordée avec les proches, la décision du prélèvement revient à la famille. Il s’agit d’un choix difficile, qui doit, en outre, être pris rapidement.

Un donneur consentant peut se munir, de son vivant, d’une carte de donneur d’organes. Néanmoins, cette dernière n’a pas de valeur légale et le service hospitalier doit consulter la famille dans tous les cas.

En France, la loi stipule que toute personne n’étant pas inscrite sur le registre national des refus est présumé consentante pour faire don de ses organes ; c’est ce qu’on appelle le consentement présumé.

La greffe peut sauver des vies, il est primordial de transmettre sa volonté d’être donneur à ses proches.

don d'organes

 

 

Campagne d’appel au don d’organes :

Une réflexion sur “Sur qui peut on prélever ?

Laisser un commentaire